La faute à Schengen

24 octobre 2013

De la mystique souverainiste appliquée à l'immigration.

Dans notre entourage, un camarade s'interroge : « Depuis les accords de Schengen, une des étapes constitutives de "l'Europe" qui fit disparaître tous contrôles aux frontières, comment pourrions-nous efficacement lutter contre l'invasion clandestine ? »

Nous ne saurions lui répondre. À vrai dire, étant donné les différences de niveau de vie observées de part le monde, nous doutons qu'aucune politique puisse annihiler l'immigration clandestine. Parlons du Kosovo, puisque la jeune Leonarda vient d'y être envoyée sous le feu des projecteurs : apparemment, le revenu moyen des habitants y serait quinze fois moindre qu'en France ! Or, l'ancienne province de Serbie n'est pas le plus pauvre État du monde, loin s'en fait. Dans ces conditions, que pèsent les « pompes aspirantes » chères au Front national ? Pour une femme résignée à faire le trottoir en Europe, peut-être la CMU ne sera-t-elle jamais qu'une maigre consolation.

Quoi qu'il en soit, l'immigration clandestine n'est pas un phénomène propre à l'espace Schengen. Le Royaume-Uni a beau s'en tenir à l'écart, il n'en est pas moins confronté au phénomène. En outre, il semblerait que l'écrasante majorité des immigrés clandestins pénètrent dans l'Hexagone en toute légalité. Preuve qu'un rétablissement des contrôles aux frontières suffirait à changer la donne... Comme toujours, l'"Europe" a bon dos.

Un commentaire pour "La faute à Schengen"

  1. Catoneo

    Le 26 octobre 2013 à 11 h 18 min

    Les pays européens n'ont qu'une seule alternative :
    Soit lutter contre l'émigration par tous moyens à la source, soit attendre l'entropie des niveaux de vie qui l'entourent.
    Le niveau cible est celui pour lequel l'écart anticipé ne justifie pas de rompre avec son pays natal, sa famille, ses amis etc...
    Cet écart peut être important tant qu'il reste inférieur à la privation à consentir.

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