Vente forcée : qu'on en finisse avec la gabegie de la télévision publique !

4 octobre 2014

Coup de gueule poussé après l'annonce d'une nouvelle hausse de la contribution à l'audiovisuel public.

Diffuser Plus belle la vie, conforter la notoriété de l'inspecteur Derrick, garantir la présence à l'antenne de Nagui, offrir une tribune à Nicolas Sarkozy annonçant son retour dans l'arène politique... Autant de missions relevant manifestement du "service public", selon la formule honteusement consacrée.

De qui se moque-t-on ? Des chiffres et des lettres ou Questions pour un champion seraient-ils les seules portes susceptibles d'ouvrir l'accès à la culture ?

Pour un utilisateur de Freebox, par exemple, si les deux cents et quelque chaînes proposées d'office s'avèrent insuffisantes, l'accès à Mezzo, la chaîne du classique, coûte moins de 3 euros supplémentaires par mois ; celui à la chaîne Historie, moins de cinquante centimes. L'accès forcé aux chaînes du prétendu "service public", quant à lui, devrait bientôt coûter 136 euros par an aux malheureux possesseurs d'un poste de télévision vivant en métropole, selon les dispositions du projet de loi de finances pour 2015. Cela représente une nouvelle hausse de 3 euros, alors que la redevance avait déjà été augmentée de 2 euros en 2014, et même de 6 euros en 2013 ! Quant aux derniers résistants, dont nous sommes, réfractaires à l'achat d'un téléviseur, peut-être seront-ils bientôt soumis eux aussi à cet impôt ubuesque, dont le président Hollande envisage ouvertement d'élargir l'assiette.

« L'État français est le seul au monde, à part la Chine, à posséder et administrer directement onze chaînes de télévision et plus de cent stations de radios ! », s'indigne Thibault Doidy de Kerguelen. « Si on peut concevoir que l'État prenne à sa charge l'expression de la nation, la position de la France dans le monde, si on peut concevoir qu'il participe au financement d'un grand service public de formation, d'instruction et d'apprentissage par l'audiovisuel, l'amusement public et la ré-information des masses ne sont clairement pas de son ressort », explique-t-il sur Contrepoints. Nous sommes d'accord ! Selon lui, « leur suppression représenterait entre 3 et 4 milliards d'économie par an à la nation, soit la moitié du déficit de l'assurance maladie... » À chacun ses priorités !

Il nous faudrait vérifier ces chiffres. Quoi qu'il en soit, 136 euros arrachés chaque année à plusieurs millions de foyers forcés de se farcir la tronche de Laurent Ruquier (par exemple), c'est un scandale, une injure à la nation, un immense foutage de gueule... Nous le clamons d'autant plus sereinement que nous ne sommes pas assujetti, pour le moment du moins, à l'impôt qui en finance majoritairement le budget : qu'on bazarde au plus vite France Télévisions !

NB – France 24, la seule chaîne de télévision publique qui trouve vraiment grâce à nos yeux, n'est accessible sur la TNT que depuis peu... mais seulement en Île-de-France. Tout comme RFI en FM. L'une et l'autre étant financées par l'impôt, la moindre des choses ne serait-il pas d'en proposer l'accès aux contribuables, bien que ceux-ci n'en soient pas la cible prioritaire ? Ce serait d'autant plus souhaitable que l'information y est vraisemblablement traitée de façon plus nuancée que sur les chaînes mainstream. Du moins avons-nous pu l'observer en écoutant RFI de temps à autre. Un scandale de plus, donc !

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