24 juillet 2015
Marine Le Pen laisse entendre que l'Europe imposerait
à la France d'interrompre les soins dispensés à Vincent Lambert – un
mensonge flagrant.
Marine Le Pen vole « au secours de Vincent
Lambert », annonce
Nouvelles de France. « Le débat
consistant à s'interroger sur le droit de tuer quelqu'un, de tribunaux
en tribunaux et de journaux télévisés en journaux télévisés, est
épouvantable », aurait déclaré, jeudi dernier,
23 juillet 2015, la présidente du Front national, comme
le rapportent nos confères du Figaro.
Et d'ajouter : « Un pays doit pouvoir
conserver sa liberté totale, notamment dans ce domaine, et n'a pas à se
soumettre aux exigences, y compris de la Cour européenne des droits de
l'homme (CEDH). Surtout quand cette cour ne semble pas avoir le souci
véritable de défendre Vincent Lambert. »
Or, en l'espèce, que dit la CEDH ? Sa décision,
rendue le 5 juin dernier, stipule « qu'il n'y aurait pas
violation » de la Convention européenne des droits de l'homme
« en cas de mise en œuvre de la décision du Conseil d'État
autorisant l'arrêt des soins» (voir
le résumé de l'affaire proposé par Wikipédia). Autrement dit,
il s'agit plus ou moins d'un blanc-seing donné à la justice
française !
Bref, contrairement à ce qu'insinue
Mme Le Pen, en dépit de ses engagements
internationaux, la France est libre d'instruire cette affaire comme
elle l'entend.
L'Europe a bon dos !
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12 septembre 2014
La hantise du déferlement migratoire n'épargne pas
l'institution judiciaire.
Poursuivi alors qu'il hébergeait des sans-abri dans un local
paroissial, le père Riffard a été relaxé, nous apprend Le Figaro.
Dans
l'article de notre consœur Blandine Le Cain, un passage a
plus particulièrement retenu notre attention : devant le juge,
le représentant du parquet aurait dénoncé « l'appel d'air en
faveur des filières d'immigration clandestine créé par cette
situation ». Voilà qui peut surprendre dans la bouche d'un
magistrat du ministère public : Christiane Taubira
rédigerait-elle ses instructions sur les conseils de Marine
Le Pen ?
Blague à part, force est de constater que la Justice n'est pas
épargnée par la xénophobie diffuse qui gangrène plus ou moins le pays –
cela avec la complicité des socialistes : à entendre le
président Hollande, le salut de la France ne dépendrait-il pas du bon
vouloir de l'Allemagne ? Puissent nos élites encourager nos
compatriotes à compter d'abord sur eux-mêmes !
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31 juillet 2014
Article publié dans L'Action Française 2000
Les propos à connotation raciste tenus sur la Toile ne sont
pas les seuls passibles d'une condamnation judiciaire.
La Toile n'est pas une zone de non droit, clament les
responsables politiques. La justice vient de le confirmer récemment.
Pour avoir relayé sur Facebook une image comparant Chritiane Taubira à
un singe, et l'avoir assumé devant des caméras de télévision,
Anne-Sophie Leclère a été condamnée à neuf mois de prison ferme et
50 00 euros d'amende. Avait-elle conscience de la peine
encourue ? Le cas échéant, sans doute se serait-elle davantage
investie dans sa défense.
L'endroit à éviter
Cela étant, les lois réprimant le racisme sont loin d'être les
seules auxquelles s'exposent les internautes. Déçue par un restaurant,
une blogueuse avait dénoncé « l'endroit à éviter au
Cap-Ferret ». Or, cela « constitue un dénigrement
manifeste destiné à faire fuir des clients potentiels avant même toute
lecture », a estimé le tribunal de grande instance de
Bordeaux. Aussi la critique en herbe a-t-elle été condamnée à verser
« 1 500 euros à titre de provision sur
dommages et intérêts et 1 000 euros de frais de
procédures », rapporte
Le Figaro. « La
blogueuse, qui s'est dite "très étonnée" de cette décision, ne fera pas
appel, en partie pour des raisons financières », précisent nos
confrères. Quant au restaurateur, qui aurait porté l'affaire devant la
justice sans tenter aucune conciliation amiable au préalable, il s'est
attiré les foudres des internautes, si bien qu'en voulant rétablir sa
réputation, il a peut-être contribué à l'aggraver... Une fois de plus,
la censure s'avère contreproductive. C'est une nouvelle illustration de
"l'effet Streisand", dont
on se souvient qu'il avait été pitoyablement négligé, voilà un peu plus
d'un an, par feue la DCRI (Direction centrale du renseignement
intérieur), qui s'était attaquée à Wikipedia.
Effet Streisand
Un effet comparable semble à l'œuvre dans l'affaire
Taubira-Leclère. « Il est impossible de [...]
critiquer » le garde des Sceaux, écrivait Aristide Leucate
dans le dernier numéro de L'Action Française 2000 (n° 2890 du 17 juillet 2014).
« Par une
odieuse mécanique rhétorique », expliquait-il « elle
neutralise d'avance toute contestation à son encontre par une
assimilation a priori de celle-ci à une attaque à sa propre personne,
donc à du racisme ». Considérant la sévérité de la peine
infligée par les juges de Cayenne, l'opinion publique ne sera-t-elle
pas d'autant plus tentée de lui donner raison ? Nos
confrères de Libération s'en sont eux-mêmes
inquiétés : « De quelque manière qu'elle
s'en défende - si elle se soucie de s'en défendre - Christiane Taubira
sera désormais soupçonnée d'avoir manœuvré obliquement le
marteau-pilon », observe Daniel Schneidermann. Ce faisant,
bien qu'elle prétende enrayer la parole raciste, peut-être la justice
et les pouvoirs publics prennent-ils le risque de la légitimer.
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