Chronique parlementaire
4 mars 2010
Article publié dans L'Action Française 2000
Les propositions de loi présentées à l'Assemblée nationale revêtent parfois un caractère insolite.
Parmi les textes enregistrés le 24 janvier à la présidence de la chambre basse, on remarque celui signé par Lionel Lucas et treize autres députés, « visant à modifier le statut juridique du cheval en le faisant passer d'animal de rente à animal de compagnie ». À ce jour, déplorent les parlementaires, le cheval est « toujours assimilé à un animal de rente dont le destin final est l'abattoir ».
Jean-Claude Bouchet, Jacques Remiller et Bernard Reynès, quant à eux, voudraient « valoriser la qualité et l'origine des fruits et légumes produits sur le territoire national ». À cet effet, ils proposent « d'introduire l'obligation d'apposer une pastille autocollante tricolore sur tous les fruits et légumes produits sur le territoire national ».
Contre l'obésité
Prenant les citoyens par la main, un groupe de députés affirme que « dans un contexte d'accroissement de l'obésité en France, l'éducation à la nutrition et à l'alimentation dans les établissements d'enseignement des premier et second degrés paraît plus que jamais nécessaire ».
Un autre promeut « l'installation de distributeurs automatiques de produits sains dans les lieux publics et les entreprises ». Selon ces parlementaires, « rendre indissociable l'installation de distributeurs automatiques de produits de "snacking" de l'installation de distributeurs de produits sains est un moyen de permettre aux consommateurs de ne pas uniquement avoir accès à des produits qui peuvent contribuer au déséquilibre alimentaire. [...] Cette proposition de loi prévoit que toute administration publique, toute entreprise publique ou privée doit installer des distributeurs automatiques de fruits et légumes ou de boissons non sucrées là où existent déjà des distributeurs automatiques de boissons sucrées et de produits alimentaires à forte teneur en sucre, en sel ou en matière grasse. »
Intentions louables, dont on se demande toutefois si la poursuite ne contribue pas à entretenir l'obésité de l'État – qui se mêle de tout – et les lourdeurs administratives.