Inconséquence parlementaire
12 mai 2010
Un député veut élire en 2012 un vice-président de la République.
Une proposition de loi constitutionnelle « visant à instituer une fonction de vice-président de la République » a été enregistrée à la présidence de l'Assemblée nationale le 13 avril 2010. Son auteur, Michel Hunault, député Nouveau Centre de Loire-Atlantique, entend rebondir sur la mort du président polonais Lech Kaczynski, dont l'accident ne peut, selon lui, « laisser indifférent sur l'organisation institutionnelle de notre démocratie ».
Feignant d'ignorer la mission de suppléance conférée au président du Sénat, il prétend que « l'instauration d'un poste de Vice-président permettrait [...] dans des circonstances exceptionnelles d'assurer la continuité de l'État ». Rédigé dans un style négligé, l'exposé des motifs témoigne d'une indigence affligeante. Mais sans doute est-il à l'image d'une démarche quelque peu hasardeuse. En effet, M. Hunault ne verrait apparemment aucun inconvénient à abroger les dispositions constitutionnelles stipulant selon quelles modalités doit être constaté l'empêchement du chef de l'État.
Un travail typiquement parlementaire ?