Pourquoi avoir peur de l'extrême droite ? Elle est déjà au pouvoir !
11 décembre 2015
Un billet écrit à l'arrache... Ironie mise à part, la situation s'avère sidérante, voire inquiétante.
Tout à l'heure (10 décembre 2015), sur France Info, les "Informés" en étaient encore à agiter l'épouvantail fasciste. Il y était question de la « toxicité » du programme du Front national et des malheurs qui s'abattraient sur les régions qui sombreraient sous sa botte.
La bête immonde serait donc aux portes du pouvoir.
Comme si elle ne rôdait pas déjà dans ses arcanes !
Nos parlementaires ont voté l'état d'urgence, tout comme leurs prédécesseurs élus sous le signe du Front populaire avaient confié les pleins pouvoirs au maréchal Pétain ; tout comme les sénateurs de la République galactique sont censés l'avoir fait au bénéfice du chancelier Papatine – aujourd'hui comme hier, « sous une pluie d'applaudissements », au grand dam de Padmé !
Dans une indifférence relative, la police défonce des portes et saccage des logements ; des activistes écolos sont traités comme des criminels ; des gamins sont jetés en prison pour avoir pété les plombs sur Twitter ou bien exprimé leur opinion dans un "débat" auquel ils étaient forcés d'assister ; on menace de retirer leur nationalité à des Français de naissance ; nos compatriotes musulmans sont pointés du doigt et sommes de s'excuser pour des crimes commis par des barbares qu'ils n'ont jamais rencontrés. Bientôt la loi des suspects ? On y est presque, avec ces fameuses fiches S dont beaucoup voudraient qu'elles aient valeur de condamnation !
À la radio, votre serviteur entend une femme tomber en sanglot, non pas choquée par l'injustice dont son voisin serait victime, mais horrifiée parce que Marine Le Pen et ses copains pourraient bientôt partager les prébendes que d'autres partis se réservaient jusqu'alors jalousement.
La France a le sens des priorités.