Un label contre l'obsolescence précoce et non programmée
4 septembre 2018
Une coopérative toulousaine a créé un label dénommé « Long Time
» censé garantir une meilleure durabilité des produits. S'agit-il de lutter contre l'obsolescence programmée ? En partie seulement.
« L'expression obsolescence programmée donne une vision fataliste des choses
», explique Elsa Lomont, à l'origine du projet, citée par Le Parisien. Ce fatalisme se manifeste à plusieurs occasions, pourrions-nous préciser : il détourne le consommateur de ses responsabilités au moment de l'achat, alors que tous les produits ne se valent pas ; il légitime ensuite ses négligences concernant l'entretien ; enfin, quand survient un dysfonctionnement, il le décourage de tenter une réparation.
Sur leur site Internet, les promoteurs de ce label ne s'interdisent pas de faire référence à l'obsolescence programmée, mais au moins le font-ils il avec quelque nuance ; « l'obsolescence programmée n'est qu'une petite partie des obsolescences
», écrivent-ils notamment. En tout cas, de leur point de vue, « les responsabilités quant à l'existence de l'obsolescence organisée sont partagées
». Cela tranche avec le discours de l'association HOP, selon laquelle « il paraît essentiel de ne pas moraliser le consommateur, avant tout victime de l'obsolescence accélérée des produits
». En réalité, il en est moins la victime que le complice. Cela étant, son choix sera d'autant plus éclairé qu'il sera mieux informé. D'où l'intérêt potentiel d'un tel label.