Brexit : une solution miracle pour sortir de l'imbroglio britannique

29 juin 2016

Avis aux spécialistes des questions européennes : pourquoi l'Angleterre ne deviendrait-elle pas un "pays et territoire d'outre-mer" (PTOM) ?

Londres se trouve manifestement dans l'embarras : une majorité de Britanniques ont voté pour le Brexit sans vraiment s'interroger sur la suite. Sortir de l'UE, pour quoi faire ? Nul ne le sait ! C'est affligeant, mais il appartient désormais à David Cameron et à ses successeurs d'assumer les conséquences de ce calcul électoral. Afin de préserver les intérêts du Royaume-Uni vis-à-vis de l'Union, mais aussi son intégrité vis-à-vis des velléités d'indépendance de l'Écosse, voire davantage.

Dans cette perspective, peut-être une solution s'offrirait-elle à Londres : plutôt que de notifier au Conseil européen la volonté du Royaume-Uni de sortir de l'Union européenne, il pourrait solliciter l'accession de l'Angleterre au statut de "pays et territoire d'outre-mer" (PTOM). Comme expliqué sur Wikipédia, ces territoires « ne font pas partie de l'Union européenne [...] bien qu'ils dépendent de pays en faisant partie ». C'est le cas du Groenland, mais aussi de Saint-Barthélémy, comme nous l'avions déjà expliqué, et même de plusieurs territoires rattachés au Royaume-Uni, comme le rappelle encore l'encyclopédie participative : « Anguilla, les Bermudes, les Îles Caïmans, la Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud, les îles Malouines (Falkland), Montserrat, les îles Pitcairn, Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha, le Territoire antarctique britannique, le Territoire britannique de l'océan Indien, les îles Turques-et-Caïques et les îles Vierges britanniques ».

Bien sûr, le statut de PTOM s'en trouverait détourné de sa vocation, mais rien n'interdirait d'amender les traités à la marge si nécessaire. Par ce biais, Londres pourrait donner une traduction au vote "leave", majoritaire en Angleterre, tout en coupant l'herbe sous le pied des indépendantistes écossais. À vrai dire, cela nous semblerait presque trop facile, et nous nous étonnons qu'aucune mention à cette "solution miracle" ne semble apparaître dans les actualités recensées par Google. Mais il est vrai que les questions européennes intéressent peu nos confrères journalistes. Qu'en pensent leurs meilleurs spécialistes ?

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