Un droit aux loisirs

1 juillet 2010
Article publié dans L'Action Française 2000

Quand l'État prend les parents par la main ou distribue des chèques-cadeaux...

En dépit de sa faillite financière, l'État-providence fait toujours recette. Plus que jamais, il nous appartient de dénoncer l'État républicain « qui se mêle de tout aujourd'hui, même de faire des écoles et de vendre des allumettes, et qui, en conséquence, fait tout infiniment mal, vendant des allumettes ininflammables et distribuant un enseignement insensé »...

Les enfants ne lui suffisant plus, la République s'attaque à l'éducation des parents. En témoigne l'initiative du gouvernement censée participer du souci légitime de « prévenir la maltraitance des enfants », et visant à distribuer – dans les maternités ? –  un « livret de coparentalité ».

Gageons que toute une série de "droits" y seront répertoriés. Mme Marie-George Buffet vient d'ailleurs d'en inventer un nouveau. Inspiré par des élèves de CM2 ayant siégé au "Parlement des enfants", le député de Seine-Saint-Denis a déposé une proposition de loi « tendant à soutenir les adolescents au quotidien ». Entre autres dispositions, un article répond à la demande, formulée par les écoliers, d'inscrire dans la loi le droit « d'accéder aux loisirs ». Concrètement, Mme Buffet propose « une carte culture et loisirs accompagnée de bons prépayés ».

Ce faisant, elle entérine l'idée de ses petits camarades, cités dans l'exposé des motifs, selon lesquels « l'accès aux loisirs [...] nécessite souvent », voire surtout, « d'avoir de l'argent », alors qu'il constitue « un élément essentiel de la construction de l'homme ». Autrement dit, chacun s'épanouit à la mesure de ses moyens financiers. C'est une élue communiste qui vous le dit. Chapeau !

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