Dans les conclusions du Conseil européen

8 février 2011

Bien que les déboires de l'euro et le tumulte en Égypte aient focalisé l'attention, le Conseil européen du 4 février était censé traiter, principalement, de l'énergie et de l'innovation – ce que reflètent ses conclusions, où nous avons relevé quelques passages susceptibles d'intéresser les souverainistes.

Afin « de garantir la cohérence des relations extérieures de l'UE avec les principaux pays producteurs, consommateurs et de transit », les Vingt-Sept prévoient d'informer la Commission, dès l'année prochaine, « de tous les accords bilatéraux en matière d'énergie, nouveaux et existants, qu'ils ont conclus avec des pays tiers ». Bruxelles devra transmettre ces indications à tous les États membres, « sous une forme appropriée, en tenant compte de la nécessité de protéger les informations sensibles sur le plan commercial ».

Par ailleurs, selon les chefs d'État ou de gouvernement, « l'UE et ses États membres encourageront les investissements dans les énergies renouvelables » mais aussi dans « les technologies à faibles émissions de CO2 ». Quoique « sûres et durables », elles désignent vraisemblablement le nucléaire. Conséquence, sans doute, d'une revendication française. En la matière, l'Union est appelée à promouvoir, dans les enceintes internationales, les normes de sûreté les plus élevées – ce dont les industriels français ne devraient pas se plaindre.

S'inscrivant dans la tradition européenne, le document appelle à une mobilité croissante des chercheurs. La Commission est invitée, en outre, « à progresser rapidement dans les domaines clés de l'économie numérique afin d'assurer la création du marché unique numérique d'ici 2015, y compris la promotion et la protection de la créativité, le développement du commerce électronique et la disponibilité des informations du secteur public ». S'agira-t-il d'exporter l'Hadopi ?

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