Des médias et du Printemps français

24 mai 2013

Le ministère de l'Intérieur envisagerait, parait-il, une interdiction du Printemps français. À l'origine de cette annonce : des supputations médiatiques nullement vérifiées.

Ce matin, vendredi 24 mai 2013, Manuel Valls était l'invité de Raphaëlle Duchemin  sur France Info. À cette occasion, notre consœur l'a interrogé sur les menaces qui pèseraient sur Frigide Barjot, à l'approche d'une nouvelle manifestation contre le "mariage homo", sollicitant, par ailleurs, sa réaction à la lecture d'un communiqué du Printemps français – un appel à la « résistance » rédigé selon des termes pour le moins virulents.

En réponse, le ministre de l'Intérieur s'est insurgé contre « toute menace de mort, toute menace de haine », stigmatisant « des groupes radicaux, d'extrême droite », sans jamais en citer aucun. Il n'en aurait pas moins « évoqué une possible interdiction du "Printemps français" », selon le site Internet de France Info.

Un "chapeau" étant par nature racoleur, il n'y a rien de choquant à ce que les propos de Manuel Valls y soient quelque peu extrapolés. On se désole, en revanche, de la passivité moutonnière de nos confrères : qu'il s'agisse de L'Express, du Figaro, du Huffington Post, de Libération ou du Monde, entre autres exemples, tous ont repris l'accroche de France Info. Naturellement, le Centre royaliste d'Action française n'a pas manqué de s'engouffrer dans la brèche, dénonçant « un nouveau pas dans l'instauration d'un État policier » - c'est de bonne guerre ! 

En tout cas, cela donne à réfléchir sur notre propre métier : que pèsent la rigueur et l'esprit critique des journalistes face à l'effet boule de neige ? 

Un commentaire pour "Des médias et du Printemps français"

  1. Catoneo

    Le 26 mai 2013 à 10 h 13 min

    Comment interdire une idée, comment interdire de penser ? Le Printemps français n'est enregistré nulle part ! Duchemin entend des voix.

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