Vénusia, « la Jeanne d'Arc de l'espace »
9 mars 2014
Actarus et les femmes, épisode III. Où le prince d'Euphor s'emporte contre la "théorie du genre" !
Le quatrième coffret DVD des aventures de Goldorak fait la part belle à Vénusia. Dans les premiers épisodes (37, 38 et 39), sa promotion au rang d'héroïne fait l'objet d'une véritable mise en scène. La jeune femme se montre d'autant plus frustrée d'être tenue à l'écart des combats qu'elle a fait ses preuves, allant jusqu'à suppléer Alcor aux commandes de son appareil.
Le prince d'Euphor n'en reste pas moins sourd à ses suppliques. « Tu n'es qu'une gamine », lui lâche-t-il dans la langue de Molière, avant de l'écarter avec brutalité. « Lutter contre l'envahisseur n'est pas un travail de fille, laissons cela aux garçons », lance-t-il à Rigel. « Je ne cherche pas à minimiser les mérites de ta sœur », se justifie-t-il auprès de Mizar. « Au contraire je la trouve exceptionnelle », affirme-t-il. Cependant, « une guerre n'est pas une partie de plaisir », explique-t-il. « C'est ce qu'il y a de pire au monde. C'est la plus laide invention de l'homme. Mais puisqu'il la créée, l'homme doit la faire, chacun à sa place. Tu vois cette herbe ? Elle apparient à la terre qui l'a engendrée. Si tu l'arraches ou la changes de place, elle meurt. Les êtres et les choses ne doivent pas changer de place. Ta sœur est une femme et doit rester femme. Et je ne veux pas qu'il lui arrive malheur. » Auparavant, Actarus s'était inquiété de la voir « à son tour engagé dans cette guerre » : « c'est moi qui vais trembler pour elle maintenant », avait-il murmuré en son for intérieur.
« Elle a des capacité formidables, c'est peut-être à cause de ton sang », lui fait-on remarquer (dans un épisode précédent, Vénusia avait bénéficié d'une transfusion sanguine). Quoi qu'il en soit, confronté à la menace croissante de Véga, Actarus se résout finalement à l'accepter dans « la patrouille des trois aigles ». Le professeur Procyon s'inquiète alors de la réaction de Rigel - deux épisodes plus tôt, celui-ci s'était indigné voir sa fille porter une jupe beaucoup trop courte à son goût... « Je crains que vous ne donniez pas votre autorisation », lui avoue-t-il. « Vous plaisantez ! », lui rétorque Rigel. « Dieu soit loué, j'ai engendré la Jeanne d'Arc de l'espace », se félicite-t-il. Une allusion à l'histoire de France introduite par les responsables de l'adaptation française, comme la plupart des dialogues cités ci-dessus. Actarus apparaît manifestement un peu plus misogyne que Daisuke, son homologue japonais.
NB - Découvrant à son tour l'identité réelle d'Actarus, Rigel se dit vexé d'avoir été tenu à l'écart du secret, au point de menacer de se faire hara-kiri. Illustration teintée d'humour du sens de l'honneur cher aux Japonais.