Star Wars : féminisme, francophonie et terrorisme
17 décembre 2015
Article publié dans L'Action Française 2000
Quelques brèves écrites en complément d'une double page consacrée à La Guerre des étoiles.
Féminisme – Signe des temps : c'est une femme qui joue le premier rôle du nouveau Star Wars. Ce choix refléterait-il les opinions de la productrice, Kathleen Kennedy, chantre de la parité chez Lucasfilm ? « Rien ne nous ferait plus plaisir que de trouver une réalisatrice pour la saga Star Wars », a-t-elle déclaré cet automne, comme le rapporte Allociné. Des rumeurs lui prêtent même la volonté de bannir des produits dérivés le bikini de la princesse Leia... Pudibonderie féministe ? Son apparition dans l'édition 2016 du calendrier Pirelli nourrit pareille suspicion : on n'y voit plus des mannequins affriolants, mais des femmes se targuant d'une réussite sociale exemplaire.
Francophonie – À l'automne 1977, quand Star Wars fit son apparition dans l'Hexagone, ce fut avec un titre bien français. Au générique figurait même le nom de Luc Courleciel, et non celui de Luke Skywalker, pourtant conservé dans le doublage ! Au milieu des années quatre-vingt-dix, comme en témoignent certaines publicités, on parlait encore davantage de « La Guerre des étoiles ». Depuis, la mondialisation et l'Internet sont passés par là... Si le titre du nouvel épisode, The Force Awakens, fait bien l'objet d'une traduction, il n'est plus question d'adapter les noms des personnages. À une exception près, qui puise pourtant dans la langue de Shakespeare – quelle ironie ! Ayant définitivement évincé Darth Vader, « Dark Vador sera le seul vestige sonore de la VF d'antan », comme le rapporte GQ.
Terrorisme – La confusion règne de l'autre côté des Pyrénées ! Le mois dernier, l'insigne de l'Alliance rebelle de Star Wars est apparu à la télévision espagnole, sur la chaîne nationale TVE, où il était associé à l'organisation terroriste Al-Qaïda. À l'origine de cette bourde, explique notre confrère Alain Korkos, il y a une entreprise, dénommée Al Qaeda inc. : « une maison de disques hispanophone qui a détourné le logo de l'Alliance rebelle », précise-t-il sur le site Internet Arrêts sur images.