16 décembre 2018
Dans une version revisitée de ses aventures, Seiya va se battre aux côtés d'une femme. Il fallait, paraît-il, se plier à l'air du temps. Mais la série risque d'en être profondément dénaturée.
Un remake des Chevaliers du Zodiaque sera bientôt diffusé sur Netflix. La bande-annonce de cette nouvelle série a été dévoilée voilà quelques jours. À sa découverte, certains fans ont aussitôt dénoncé un sacrilège : Shun n'est plus le même. Plus du tout. Et pour cause : il a changé de sexe ! Désormais, c'est donc une femme.
Eugene Son, le scénariste de cette version revisitée, s'en est expliqué sur Twitter : « il y a trente ans, qu'un groupe d'hommes se batte pour sauver le monde, sans femmes à leurs côtés, n'était pas un problème
», a-t-il déclaré. « Mais désormais
», selon lui, « c'en est un
». « Notre monde a changé
», s'est-il justifié ; « le public est désormais habitué à voir des hommes et des femmes traités d'égal à égal, et mettre en scène des personnages exclusivement masculins aurait pu être interprété comme un message que nous chercherions à envoyer
». Comme si, dans la série d'origine, le personnage d'Athéna – une femme donc – n'était pas tout particulièrement mis en valeur… Et d'affirmer, à l'intention des plus mécontents : « si vous détestez ce changement, et que vous me détestez par la même occasion, et ne souhaitez pas regarder cette série, aucun souci, je comprends parfaitement
».
Dont acte. Peut-être serons-nous malgré tout curieux d'évaluer l'ampleur du massacre. Car la substitution d'un sexe à l'autre n'est pas une opération anodine. Pas dans une série comme celle-ci, où l'on retrouvait comme un soupçon d'amour courtois – du moins dans une perspective française ou occidentale. Imaginez un instant que les rôles soient inversés : avec une armée d'Amazones qui serviraient non plus une déesse respectée mais un dieu adulé… C'est toute l'histoire qu'il faudrait réécrire. Un homme ne motiverait pas des combattantes de la même façon qu'une femme inspire ses chevaliers. Peut-être ces derniers sont-ils abusés par des « stéréotypes
», mais c'est ainsi que fonctionne notre imaginaire – et cela doit bien vouloir dire quelque chose : c'est la bonté d'Athéna qui galvanise Seiya et ses compagnons ; c'est sa chaleur qui les conduit à se relever quand tout semble perdu ; son abnégation aussi, car elle est prête à souffrir ; en un mot : son amour, avec toute l'ambiguïté qu'implique ce terme – le baiser que Saori vole furtivement à Seiya en témoigne.
Bref, si les chevaliers d'Athéna deviennent indifféremment des hommes ou des femmes, alors, fatalement, les archétypes qui fondent la saga des Chevaliers du Zodiaque volent en éclats.
Accessoirement, on remarquera que le personnage émasculé dans ce remake n'a pas été choisi au hasard : les auteurs ont jeté leur dévolu sur le moins viril des quatre candidats qui se présentaient à eux ; celui qui répugnait à la violence ; celui qui portait une armure rose et dont le public, notamment français, se demandait précisément s'il s'agissait bien d'un homme ! Incidemment, donc, tout en cédant à la pression du féminisme, les scénaristes semblent avoir conforté tous les « stéréotypes
» que celui-ci est censé abhorrer. Bien joué !
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27 mai 2018
Considérations politiques sur le nouveau Star Wars censé présenter les origines du célèbre contrebandier.
Que dire de Solo – A Star Wars Story ? Ce film est-il porteur d'un quelconque message ? Ron Howard, son réalisateur, lui prête « une dimension politique
». En effet, « chaque personnage est victime d'une oppression
», a-t-il expliqué à nos confrères du Journal du dimanche (19 mai 2018). « Il y a même un droïde féministe qui milite pour l'égalité des droits
», s'est-il félicité.
Lando et sa sexualité prétendument débridée
Effectivement, la rébellion attisée sur Kessel par L3-37 aurait pu donner à réfléchir dans cette galaxie lointaine où l'esclavage semble banal. Cet épisode est toutefois traité sous un angle parodique – tout comme la relation que Lando entretient avec cette agitatrice. Selon Jonathan Kasdan, coscénariste, cela témoignerait d'« une certaine fluidité dans la sexualité
» du capitaine Calrissian où même « les droïdes ont une place
» ; c'est en tout cas ce qu'il a prétendu dans un entretien accordé au Huffington Post, cité par Star Wars Universe (18 mai 2018). « J'aurais adoré qu'il y ait un personnage plus explicitement LGBT dans ce film
», a-t-il par ailleurs regretté ; « je pense que le temps est venu pour ça
», a-t-il poursuivi, négligeant la naïveté propre à La Guerre des étoiles. Donald Glover, le nouvel interprète de Lando, a surenchéri en ces termes auprès de la radio Sirius XM citée par Première (22 mai 2018) : « Comment ne pas être pansexuel dans l'espace ? Il y a tellement de choses avec lesquelles faire l'amour. Je n'ai pas trouvé ça étrange. Oui, il drague tout ce qui bouge. Et alors ? Ça ne m'a pas semblé si bizarre parce que si vous êtes dans l'espace, toute est possible ! Il n'y a pas que des gars et des filles.
[…] Êtes-vous un homme ou une femme ? On s'en fiche. Amuse-toi.
»
Le héros prié d'adopter un nouveau langage
Tout cela n'a rien de manifeste à la découverte du film. À moins que des considérations idéologiques expliquent précisément la platitude qui s'en dégage ? Lawrence Kasdan, l'autre coscénariste, père de Jonathan et qui officia jadis à l'écriture de L'Empire contre-attaque puis du Retour du Jedi, n'est pas loin de le suggérer dans les colonnes du Point (24 mai 2018). « Tout ce que nous écrivons maintenant est devenu plus compliqué
», a-t-il expliqué à notre confrère Philippe Guedj, non sans lâcher un soupir. Et de poursuivre : « Les archétypes incarnés par Han Solo n'ont plus cours
[…] parce que les hommes doivent désormais devenir de chics types. Et ça, c'était un vrai challenge à relever. Impossible de laisser Han parler aux femmes comme il s'adresse à Leia dans La Guerre des étoiles et L'Empire contre attaque.
» C'était mieux avant !
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14 décembre 2016
Article publié dans L'Action Française 2000
Critiqué, avant même sa sortie, par les partisans les plus virulents de Donald Trump, Rogue One – A Star Wars Story semble inspiré par les études de genre et l'apologie de la "diversité".
Alors que Dark Vador vient de faire son retour au cinéma, son ombre plane sur la vie politique américaine. Son nom se trouve régulièrement associé à celui de Donald Trump. Un conseiller du président élu, Steve Bannon, s'est lui-même placé sous son patronage, selon des propos, au demeurant confus, rapportés par le Hollywood Reporter (18 novembre 2016). Cela n'a pas échappé à Christopher Suprundec, grand électeur républicain, qui s'en est offusqué dans le New York Times (5 décembre), tout en annonçant qu'en dépit des usages, il n'accorderait pas sa voix à Donald Trump. C'était quelques jours avant la sortie de Rogue One, le nouveau Star Wars, ce mercredi 14 décembre 2016 en France. « Je n'emmènerai pas mes enfants le voir pour célébrer le mal, mais pour leur montrer que la lumière peut en triompher
», a-t-il expliqué. Chris Weitz, coscénariste du film, s'est risqué lui aussi à galvaniser la résistance au trublion républicain. Sur Twitter, le 11 novembre, détournant le logo de l'Alliance rebelle, il lui a associé le slogan suivant : « La Guerre des étoiles contre la haine
». À ses yeux, « l'Empire est une organisation de suprématistes blancs ». À laquelle s'oppose, selon son collègue Gary Whitta, « un groupe multiculturel mené par une femme courageuse
» – les héros de Rogue One. Les partisans les plus virulents de Donald Trump, affiliés au mouvement Alt-Right, ne s'y sont pas trompés : ils appellent au boycott du film. Aussi Bob Iger, P-DG de la Walt Disney Company, propriétaire de Lucasfilm, a-t-il tenté d'éteindre l'incendie : « en aucune façon, il ne s'agit d'un film politique
», a-t-il déclaré à nos confrères du Hollywood Reporter (12 décembre).
Revendications féministes
Kathleen Kennedy, productrice, présidente de Lucasfilm, n'en revendique pas moins un certain engagement. Tout particulièrement vis-à-vis des femmes : « j'espère que nous avons une influence sur la façon dont elles sont vues tant dans les divertissements que dans l'industrie hollywoodienne
», a-t-elle déclaré, comme le rapporte 20 Minutes (5 décembre). Les études de genre semblent avoir influencé l'écriture du rôle principal de Rogue One. Celui-ci n'aurait pas été conçu pour un homme ou pour une femme, au dire du réalisateur, Gareth Edwards ; « Jyn est une personne qui se trouve être une fille
», a-t-il expliqué dans un entretien à Vulture (9 décembre). Échafaudant les théories les plus fantaisistes, certains fans s'imaginent d'ailleurs que Rey, l'héroïne du Réveil de la Force (un autre épisode de la saga), serait la réincarnation d'Anakin Skywalker… Quoi qu'il en soit, comme l'explique l'actrice Felicity Jones, il n'était pas question de « sexualiser
» le personnage qu'elle incarne. Autrement dit, le bikini de la princesse Leia reste au placard. « On ne voit même pas les bras de Jyn
», a-t-elle souligné dans un entretien à Glamour (29 novembre). Faisant la promotion du film, elle n'en a pas moins mis en scène sa féminité sur un plateau de télévision, retirant ses chaussures à talons hauts tandis qu'elle mimait un combat l'opposant à l'animateur Jimmy Fallon (The Tonight Show, NBC, 30 novembre).
Bons sentiments intéressés
Son personnage est le chef de file d'une équipe bigarrée. Diego Luna, un Mexicain, interprète du capitaine Cassian Andor, y voit « un beau message pour le monde dans lequel nous vivons
», comme le rapporte Polygon (2 décembre). « La diversité nous enrichit et nous rend plus forts
», a-t-il expliqué à The Wrap (5 décembre). Ce discours convenu, plein de bons sentiments, n'exclut par quelque considération plus terre-à-terre. « Nous vivons dans un monde de cinéma globalisé
», a souligné Donnie Yen, un Chinois, interprète de Chirrut Îmwe, dans un entretien à Première (12 décembre). Dans les bandes-annonces destinées à l'Empire du Milieu, son personnage est d'ailleurs plus particulièrement mis en avant. Évoquant sur Écran large (12 décembre) « le "multicultularisme" du casting
», Jacques-Henry Poucave soutient qu'il est « bien plus motivé par la nécessité pour le film de cartonner partout dans le monde que par la volonté d'attaquer les pauvres petits caucasiens
». Comme l'écrivait Charles Maurras, dans un tout autre contexte, « les idées
[…] sont toujours le masque des intérêts
» (L'Action Française, 8 novembre 1937).
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19 octobre 2016
Article publié dans L'Action Française 2000
Faciliter l'accès à la contraception et à l'avortement dans le monde :
tel est l'objectif de la France, qui a présenté une stratégie à cet effet.
L'action extérieure de la France « sur les enjeux de population,
de droits et santé sexuels et reproductifs
» fait l'objet d'une
« stratégie
» pour 2016-2020 qui vient d'être présentée
le 4 octobre 2016. « Aujourd'hui encore
», déplorent
Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement
international, et André Vallini, secrétaire d'État chargé du Développement
et de la Francophonie, « plus de trois cent mille femmes dans le
monde meurent chaque année de complications liées à la grossesse ou à
l'accouchement
» ; ce serait même la première cause de
mortalité des adolescentes en Afrique. « Il ne s'agit pas
seulement de donner accès à des services de planification familiale ou à
des produits contraceptifs
», expliquent-ils, « mais de
soutenir des politiques de développement fondées sur les droits
individuels, à travers l'amélioration de la législation et des
politiques familiales et l'évolution des normes sociales
».
Priorité donnée à l'Afrique
Huit pays retiennent plus particulièrement l'attention du Quai
d'Orsay : Bénin, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad
et Togo. En 2014, dans un cadre bilatéral, 55 millions d'euros ont
été consacrés à la « santé sexuelle et reproductive
».
Les sommes transitant via des canaux multilatéraux sont plus
importantes : 330 millions d'euros cette année-là. Le ministère
des Affaires étrangères (MAE) rapporte, par exemple, que « la
France finance des projets au Cameroun, au Sénégal et au Togo qui visent
à lutter contre les violences liées au genre en milieu scolaire
» ;
« ces projets contribuent au déploiement d'environnements
scolaires sûrs, inclusifs et propices à l'égalité entre les filles et
les garçons
», se félicite-t-il, sans autre précision.
Long d'une trentaine de pages, son « rapport de stratégie
»
s'avère tout aussi indigent quant à l'exposé des motifs susceptibles de
légitimer pareille politique. S'agit-il de promouvoir des valeurs ?
Le Gouvernement hésite à l'assumer, récusant toute volonté d'« ingérence
» ;
« garantir des droits sexuels et reproductifs
[...] c'est
sauver des vies
», se justifie-t-il. S'agit-il plutôt de
contribuer au développement de l'Afrique ? « La pression
démographique qui pèse sur les secteurs sociaux (éducation, emploi,
santé) et sur la gestion du foncier (géographie et dynamique du marché
agricole) est un facteur d'instabilité (conflits sociaux, migrations
internes, insécurité alimentaire) et fragilise la gouvernance des États
»,
souligne effectivement le MAE.
Enjeux démographiques
« La croissance démographique
[...] est bien sûr une
promesse pour l'avenir, mais aussi un facteur de risque pour la
stabilité du continent où la prévalence des grossesses adolescentes est
la plus importante du monde
», expliquent encore Jean-Marc
Ayrault et André Vallini. Cela étant, « plus aucune politique de
population ne peut freiner ce qui se passe en Afrique
»,
prévient Dominique Kerouedan, docteur en médecine, titulaire de la chaire
"Savoirs contre pauvreté" du Collège de France en 2012-2013. De son point
de vue, « l'enjeu est plutôt de se préparer et accompagner les
pays à assimiler le passage de un à deux milliards d'habitants sur le
continent, dont une immense partie est composée de jeunes
».
Bien qu'il prétende le contraire, le Gouvernement « n'a jamais eu
aucune action sérieuse ni financement conséquent sur ces sujets
»,
nous a-t-elle affirmé. En définitive, peut-être ce semblant de stratégie
contribuera-t-il surtout à rassembler le Gouvernement, sa majorité et ses
électeurs dans un combat qui leur est cher...
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6 octobre 2016
Article publié dans L'Action Française 2000
Femme au volant, mort au tournant ? Une délégation du Sénat
s'attaque à ce cliché.
Le Mondial de l'automobile de Paris a ouvert ses portes au public samedi
dernier, 1er octobre 2016. Sans Alpine ni Mazda, Volvo ou Ford. Mais
toujours en présence de jolies hôtesses. Jean-Claude Girot, commissaire
général du salon, l'a pourtant assuré : « s'il est vrai qu'il
y a quelques années, il n'y avait que des femmes qui
[...] étaient
là essentiellement pour la représentation, aujourd'hui ce n'est le plus
cas
». Du moins a-t-il tenté d'en convaincre la délégation aux
droits des femmes du Sénat.
Statistiques à l'appui
Celle-ci s'est penchée sur l'automobile, y voyant « un enjeu de
lutte contre la précarité, d'orientation professionnelle et de
déconstruction des stéréotypes
», selon
l'intitulé du rapport présenté par Chantal Jouanno (UDI-UC) et
Christiane Hummel (LR). « Les clichés sexistes associés à
l'inaptitude des femmes en matière de conduite sont largement démentis
par les statistiques
», soulignent-elles. Mais la hantise des
discriminations interdit désormais aux assureurs d'en tirer quelque
conséquence tarifaire. « La délégation regrette cette évolution
qui a pénalisé les jeunes conductrices
» ; mais peut-être
y contribue-t-elle elle-même...
Constatant la moindre réussite des femmes à l'épreuve pratique du permis
de conduire, Chantal Jouanno et Christiane Hummel l'expliquent par « la
déstabilisation des jeunes candidates que pourrait entraîner le sexisme
»
et par « l'impact de l'intériorisation des stéréotypes
».
Aussi moniteurs et inspecteurs devraient-ils être formés à les
déconstruire, tandis que « des équipes paritaires d'enseignants
»
devraient voir le jour. Curieusement, aucune mention n'est faite de
l'initiative prise à Villefranche-sur-Saône, où les responsables d'une
auto-école s'étaient vantés, l'été dernier, de contrevenir aux canons de
la mixité...
Aujourd'hui, les trois quarts des femmes ont leur permis en poche, mais
cela n'a pas toujours été le cas. Les rapporteurs ne manquent pas de le
rappeler : « en 1967, les femmes ne sont encore que 22 % à
conduire, soit trois fois moins que les hommes
» ; « il
faut attendre 1981 pour qu'une femme sur deux détienne le permis de
conduire, et 2007 pour que cela soit le cas de près de 75 % d'entre
elles
». Sans surprise, la délégation du Sénat met en cause
« la crainte des hommes de voir les femmes s'émanciper et échapper
à la sphère privée par le biais de l'automobile, qui symbolise à ses
débuts le désir de vitesse, de réduction des espaces et la connaissance
de nouveaux horizons
». Une crainte qui prit parfois
l'apparence d'une bienveillance suspecte.
Relecture de l'Histoire
Dans cette perspective, l'Histoire apparaît d'autant plus perverse que
l'accès à la conduite ne fut concédé aux femmes que pour les maintenir
asservies : « les trajets des femmes sont plus courts, plus
segmentés et plus fréquents » ; « le travail domestique y
joue un rôle prépondérant
», déplorent Chantal Jouanno et
Christiane Hummel. Celles-ci relèvent qu'« une polémique durable a
eu lieu sur le genre du substantif "automobile" : masculin entre
1905 et 1920, et féminin seulement après 1920 sur prescription de
l'Académie française
». Elles y voient un « élément
révélateur de la volonté d'exclure les femmes du monde automobile
».
La relecture de l'historie via le prisme de la "guerre des sexes" se prête
manifestement aux interprétations les plus hardies.
NB – En illustration, une publicité comme on n'en fait
plus !
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29 décembre 2015
Il n'existe pas de woman tax, nous dit le gouvernement,
selon lequel le marketing sexué renchérirait néanmoins le coût des
produits de consommation courante.
Un
rapport « sur les différences de prix entre certains produits
et services selon le genre » vient d'être publié par le
gouvernement, officiellement à l'intention du Parlement.
À propos des rasoirs, déodorants et crèmes hydratantes,
« il apparaît que des différences de prix existent tour à tour
sur les produits destinés aux femmes et sur les produits destinés aux
hommes ». Quant aux déménageurs, garagistes et autres
serruriers, ils ne percevraient aucune "woman tax" aux dépens de leurs clientes.
Cependant, déplore le gouvernement, « la segmentation
des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux
hommes » ne serait pas seulement coupable
« d'entretenir les stéréotypes ». En effet,
« les produits faisant l'objet de campagnes publicitaires
ciblées (vers les femmes ou vers les hommes) sont susceptibles d'être
affectés d'un surcoût, expliqué principalement par des objectifs de
mercatique ». Aussi le gouvernement annonce-t-il qu'il va
« engager une concertation avec les acteurs pour lutter contre
ce phénomène ».
Qu'en est-il en Corée du Nord ? Un bon connaisseur de
cet État pourrait-il nous le préciser ? Peut-être y aurait-il
quelque leçon à tirer de l'expérience communiste poursuivie dans ce
pays, préservé en conséquence des méfaits du capitalisme...
Ironie
mise à part, sans doute y aurait-t-il d'autres économies à faire, à
commencer par celle de ce genre de rapport aux conclusions fumeuses !
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21 octobre 2015
À l'approche de la COP 21, la priorité devrait être
donnée à l'égalité hommes-femmes, nous disent les sénateurs.
Le
président de la République l'avait annoncé le 27 septembre, en
marge de l'Assemblée générale des Nations unies :
« Je demanderai que dans les moyens financiers que nous
dégagerons dans la conférence de Paris, les projets présentés par les
femmes soient considérés comme prioritaires. » Voilà qui
devrait satisfaire Mme Chantal Jouanno (UDI), auteur
d'un rapport d'information « sur l'égalité entre hommes et
femmes pour la justice climatique », établi au nom
de la délégation aux droits des femmes du Sénat, qui vient tout
juste d'être rendu public.
« Il est [...] indispensable que l'égalité entre
femmes et hommes et la prise en compte des conséquences pour les femmes
des changements climatiques soient une dimension spécifique de la
COP 21 qui s'ouvrira dans quelques semaines à
Paris », explique-t-elle notamment. « Comme l'a
souligné la représentante d'ONU Femmes-France »,
poursuit-elle, « l'égalité doit être un "principe central,
directeur et transversal de l'accord" ; "les droits des femmes
devront figurer dans chaque partie opérationnelle du texte" ».
Cette démarche s'inscrirait apparemment dans la continuité du
« tournant » qui s'était « manifesté lors de
la COP 18 de Doha, avec la décision de tenir une "journée du
genre" dans les sessions à venir ». Cependant, regrette le
rapporteur, « un tiers seulement des contributions nationales
à la COP 21 déposées à ce jour mentionnent l'égalité entre
hommes et femmes comme principe directeur du futur accord de
Paris ». Ça craint, n'est-ce pas ?
« Le lien particulier entre le renforcement de
l'autonomie et des droits des femmes et la lutte contre le
réchauffement climatique n'est toujours pas universellement
reconnu », déplore encore Mme Jouanno. Quelle
surprise ! Quoi qu'elle en dise, à la lumière des arguments
(si l'on peut dire) présentés dans son rapport, cela n'a vraiment rien
d'évident... Ainsi les « conséquences du réchauffement
climatique sur la santé des femmes » apparaitraient-elles
« par exemple à travers leur exposition à la pollution de
l'air domestique, accentuée par l'utilisation d'énergies polluantes
pour la cuisson des aliments et le chauffage ». Or, dans le
cas présent, ce n'est pas le réchauffement climatique qui est en cause,
mais la qualité de l'air, preuve que la démonstration se veut très
rigoureuse...
Entre autres recommandations, il est dit que « le
soutien des savoir-faire traditionnels doit être renforcé dans la mise
en œuvre des mesures d'adaptation et d'atténuation, car cette
orientation met en valeur les compétences des femmes ». S'il
convient effectivement de lutter contre le réchauffement climatique, et
s'il s'avère que des savoir-faire traditionnels peuvent y aider,
alors, oui, soutenons leurs dépositaires ! Mais pour leur
valeur propre, pas en fonction du sexe de ceux qui les perpétuent...
Nos sénateurs marchent sur la tête !
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1 octobre 2015
Passage en mode "Gorafi".
Marine Le Pen participera au prochain "happening" des
Femen. « L'important n'est pas d'où nous venons, l'important
est où nous voulons aller ensemble », s'est-elle justifiée,
reprenant la formule de Max Gallo soufflée par Florian Philippot.
« Les militantes du mouvement Femen ont fait la
preuve de leur courage et de leur lucidité en dénonçant la tenue d'un meeting
islamiste à Pontoise, organisé avec la complicité de l'oligarchie
politico-médiatique », a expliqué la présidente du Front
national. « Elles auraient même toute leur place au sein du
Rassemblement Bleu Marine », a-t-elle poursuivi.
Céline Pina sera-t-elle de la partie, elle aussi ?
« Elle hésite à se dépoitrailler », regrette Marine
Le Pen. « Mais en politique », a-t-elle
martelé, « il faut savoir donner de sa personne ».
« C'est cela, être une femme d'État », confirme un
jeune militant frontiste. « Angela Merkel s'est laissé
photographier les seins à l'air. Voyez jusqu'où cela l'a menée... Pour
le plus grand bénéfice de l'Allemagne, et le malheur de la France...
Marine, c'est un peu la Jeanne d'Arc des temps modernes, elle est de la
même trempe que la chancelière ! » Dont acte.
En dépit du différend l'opposant à sa fille, Jean-Marie Le Pen
lui-même aurait joué les entremetteurs. « Les Femen vont balader leurs gros nichons dans les églises, mais elles ne vont jamais dans les
mosquées ni dans les synagogues », avait-il regretté à l'hiver
dernier. En effet, pourquoi les chrétiens seraient-ils les seuls en
profiter ? Approchées par le vieux Menhir libidineux – et
jalouses, peut-être, de l'intérêt qu'il porte à la sculpturale
Nabilla –, les "sextrémistes" lui auront donc prêté une oreille
attentive. On
comprend mieux, désormais, pourquoi Marine parlait de son père comme de
la « petite Femen » du FN : c'était en fait
leur ambassadeur !
Les modalités de cette prochaine manifestation "topless"
restent tenues secrètes. Au préalable, cependant, Marine
Le Pen devrait apparaître à la "une" de Playboy.
« Il
faut préparer la France à cette vision d'horreur », reconnaît
Louis Aliot. Cette précaution suffira-t-elle à tempérer les
inquiétudes qui s'expriment au sein du parti ? « On
va rendre la France frigide », s'alarme un transfuge des
Identitaires, pourfendeur du « grand remplacement ».
« C'est encore un coup du funeste Philippot »,
dénonce un cadre issu de la "veille garde" du FN ; « avec ses
potes homos », nous dit-il, « il espère rafler les
voix des lesbiennes qui mouillent à la vue des camionneuses ».
« Pas du tout ! », s'insurge
Gilbert Collard. « Bien au contraire », précise-t-il,
« il s'agit d'un signal envoyé à La Manif pour
tous » : « Marine respecte les traditions
initiées par sa mère », explique l'avocat ;
« c'est l'expression de notre attachement aux valeurs
familiales ».
Affaire à suivre.
NB – Les citations de Max Gallo
et de Jean-Marie Le Pen sont
authentiques, ainsi que celle de Marine Le Pen parlant de la « petite Femen » du FN (ce sont les seules).
Mise à jour – Le
Monde dit à peu près la même chose que nous :
« En s'attaquant frontalement à la religion musulmane, les
Femen n'attisent-elles pas la flamme xénophobe du Front
national ? », se demande notre consœur Catherine Vincent.
L'accès à son article est payant, mais on devine que son propos à elle
est à prendre au sérieux – du moins est-il censé l'être !
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16 mai 2015
Alors qu'un scandale portant sur des statistiques ethniques
vient d'éclater à Béziers, le gouvernement entend doter la France des
instruments juridiques qui lui permettront de réprimer avec la même
fermeté la constitution de fichiers distinguant les individus selon
leur sexe.
« Toutes les discriminations doivent être traitées
sur un pied d'égalité »,a déclaré Mme Christiane
Taubira, ministre de la Justice. « Les statistiques sexuelles
se nourrissent des stéréotypes de genre autant qu'elles les
entretiennent », a déploré Mme Marisol Touraine,
ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.
En cela, a-t-elle expliqué, elles constituent « un obstacle à
l'égalité réelle entre les hommes et les femmes ». Il faut en
finir avec « le caractère fictionnel d'une théorie qui
partage l'humanité entre deux groupes de sexe différent », ont
martelé les représentants du gouvernement, citant, entre autres, les
travaux du sociologue Mathieu Trachman, chercheur à l'Ined.
Christiane Taubira et Marisol Touraine ont promis
qu'elles travailleraient d'arrache-pied pour présenter un texte dans
les plus brefs délais. « Un projet de loi sera soumis à
l'Assemblée nationale avant les vacances parlementaires »,
ont-elles annoncé. Une fois n'est pas coutume, son adoption devrait
bénéficier d'un large consensus politique. À moins qu'une bataille
s'engage sur les amendements déposés par l'UMP ?
« L'opposition ne se satisfera pas de
demi-mesures », a prévenu Mme Marie-Jo Zimmermann,
député de la Moselle. « Interdire les discriminations dans les
statistiques, c'est bien », a-t-elle concédé. « Mais
il faut aller plus loin. Des violences de genre sont infligées aux
enfants dès leur plus jeune âge. Cette loi devra les faire cesser.
Seuls des prénoms neutres devraient être attribués aux enfants à leur
naissance. C'est seulement à leur majorité, après avoir construit leur
identité de genre en toute liberté, que nos enfants devraient se
choisir un prénom la reflétant. » Jean-Marie Andrès, président
des Associations familiales catholiques, a d'ores et déjà mis en garde
contre « une nouvelle intrusion de l'État dans la vie des
familles ». Affaire à suivre... ou pas, selon que la réalité
rattrape ou non la fiction ! 😉
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17 avril 2015
Les amateurs de bagnoles devront apparemment s'y
habituer : dans les salons comme sur les circuits, les hôtesses
aux tenues affriolantes vont se faire moins nombreuses.
Les Chinois sont pudibonds. De fait, les hôtesses seront,
paraît-il, bannies du salon automobile de Shanghai, qui ouvrira ses
portes mercredi prochain, 22 avril 2015. Ses organisateurs
auraient demandé aux exposants « d'éviter d'amener des show
girls, mais plutôt des conseillers commerciaux seniors
habillés correctement », comme
le rapporte Caradisiac. Les traditions
se perdent. Y compris sur les circuits. « Vous ne verrez plus
aucune grid girl sur la grille de départ », a
annoncé Gérard Neveu, président du championnat du monde
d'endurance (WEC). « Ce sera le cas dans toutes les courses
que nous organiserons », a-t-il prévenu. « Pour
moi », s'est-il justifié, « c'est du
passé » : « les conditions des femmes sont
quelque
peu différentes maintenant ». Et pourtant... le septième volet
de Fast and Furious cartonne toujours au
cinéma !
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